Unique mammifère au vol battu, grande consommatrice d’invertébrés  elle peut en manger entre un quart et un tiers de son poids par jour  la chauve-souris cohabite avec l’homme depuis des siècles.

La chauve-souris est un marqueur biologique et sa régression ou pire sa disparition sont la conséquence de pollutions du milieu ou de la mauvaise gestion des espaces.

 

 

A l’instar de nombreuses espèces, elle subit la pression de l’homme et voit sa population diminuer d’année en année.


Plusieurs phénomènes la menace, à commencer par la fréquentation du monde souterrain : spéléologie, visite de grottes…


Les plus touchées par ces activités sont le rhinolophe euryale, le murin de capaccini et le minioptère de schreibers, trois espèces de chauves-souris considérées comme les plus menacées en France. Elles vivent presque exclusivement en milieu souterrain et le plus grand danger pour elles intervient lorsqu’elles sont en période d’hibernation. « Quand nous dérangeons les chauves-souris en pleine hibernation dans les grottes, par des flashs, de la fumée ou bien en réchauffant l’atmosphère, nous provoquons des réveils brutaux ». Il en résulte une déperdition d’énergie très importante avec le risque, au printemps, que les chauves-souris ne se réveillent pas.


Autre cause de la diminution des effectifs, la modification de son terrain de chasse avec pour conséquence la raréfaction de ses proies : arasement des haies, utilisation massive de pesticides… « La chauve-souris chasse le long des lisières et au-dessus des points d’eau. Elle s’adapte mal à l’agriculture intensive. »

 

La troisième principale menace qui pèse sur cette espèce est la destruction de gîtes de repos à la suite de travaux d’aménagements non appropriés. En effet, depuis que l’homme construit des édifices, ces reines de la nuit logent derrière les volets, dans les greniers et les églises. « La grande majorité des chauves-souris se retrouve dans les bâtiments l’été pour mettre bas et élever les jeunes (un par an). Elles se cachent dans les combles, sous les lauzes ou les tuiles, dans les caves, mais aussi dans les fissures des murs et derrière les crépis. Or, aujourd’hui, nous avons tendance, dans les maisons anciennes notamment, à combler toutes les fissures. » Des colonies entières sont ainsi détruites, par méconnaissance.

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  Diminution de la population